Qu'est-ce qu'un fossile?Wat is een fossielFossielien Information

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© Henskens Fossils & John v. Straaten

INFO GÉNÉRALE 

Un fossile(dérivé du substantif du verbe latin fodere,littéralement qui est fouillé) est lereste ou d’une empreinte de plante ou d’animal ayant vécu avant l’époquehistorique, qui ont été conservés dans des dépôts sédimentaires. Les fossileset les processus de fossilisation sont étudiés principalement dans le cadre dela paléontologie.

Amphibian tracks
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                                                                                 Paradoxides gracilis


            Depuis la préhistoire, l’homme atrouvé de nombreux fossiles. Les auteurs de l’antiquité les ont observés et, engénéral, interprétés correctement. Leonard de Vinci (1452 – 1519) comprenaitque ces fossiles ne pouvaient pas être considérés, hypothèse alors en faveurdans cette époque, comme témoignages du Déluge biblique. Toutefois, les deuxidées essentielles à leur propos, leur origine organique et le fait qu’ils’agisse de témoignages que d’autres formes de vie ont existé avant l’Homme, n’ontpas été véritablement appréhendées avant le XVIIe siècle.
Les auteurs du XIXe siècle décrivent les fossiles comme les restesd’organismes qui vivaient à une autre époque et actuellement intégrés dans lesroches sédimentaires. Cette définition reste valable, bien que désormais onaccorde une plus grande ampleur au terme, en incluant les manifestations del’activité de ces organismes tels que les excréments (coprolithes), les restesde constructions organiques, les traces d’empreintes, les impressions departies du corps (ichnofossiles) ou même la dentelle, les squelettes, etc.
La fossilisationest un événement extrêmement rare. En effet, une grande partie de ce qui composeun être vivant a tendance à se décomposer relativement rapidement après lamort. Pour qu’un organisme soit fossilisé, les restes doivent normalement êtrerecouverts par les sédiments dans les plus brefs délais. Cependant, il existedes exceptions à cette règle, comme pour un organisme congelé, desséché, ouimmobilisé dans un environnement anoxique (sans oxygène). Il existe plusieurstypes de fossilisation.

          
La fossilisation est en général unprocessus de minéralisation (remplacement des tissues vivant par des substancesminérales) dans de la roche sédimentaire qui est la roche par excellence pourla conservation de fossiles. Dans des cas plutôt rares, on peut avoir uneconservation de la matière organique (mammouth dans le pergélisol, momificationdans du bitume, la diatomite (roche siliceuse), inclusion dans de l’ambre).Dans d’autres cas, ce ne sont que des traces d’activité biologique qui sontconservées.

  

Datation radiométrique 

Une datation radiométrique est uneméthode de datation absolue utilisant la variation régulière au cours du tempsde la proportion de radio-isotopes dans certains corps. La plus connue est ladatation par le carbone 14, mais il en existe bien d'autres. Toutes ne font pasappel aux mêmes raisonnements physiques et géologiques, et leurs précisionsvarient. La datation radiométrique utilisecertains éléments chimiques qui ont la propriété de se désintégrer radio-activement.En calculant le temps qu'a mis une certaine portion d'un élément contenu dansun minéral à se désintégrer, on obtient l'âge de formation de ce minéral.
            Les premiers essais de datationradiométrique coïncident quasiment avec les premiers pas de la radioactivitésur la scène scientifique. La datation semble une des applications les plusnaturelles de la radioactivité. La désintégration d'un élément radioactif obéità la loi de décroissance exponentielle formulée en 1902.
Des mesures au laboratoire ont montré que la désintégration suit une règlesimple: la moitié des atomes parents qui se trouvent dans un système fermé sedésintègre pour former des atomes rejetons dans un intervalle de temps fixe.Cet intervalle s'appelle la demi-vie. Au fait, la demi-vie,c'est le temps nécessaire pour que la moitié de l'élément parent soitdésintégrée. Ce n'est pas la moitié de la vie de la désintégration, c'est letemps nécessaire pour que la moitié de l'élément parent soit désintégrée. Parexemple, uranium 238 - plomb 206 a une demi-vie de 4,5 milliards d’années.
            Pour les derniers 40.000 ans, laplupart des datations sont obtenues grâce à la mesure de la radioactivité ducarbone 14 (C14). Le gaz carbonique contenu dans l’atmosphère estessentiellement constitué de carbone 12 (C12), non radioactif, mais aussi d’unpeu de C14, radioactif, qui se transforme lentement en azote (N14). Le C14 estproduit en altitude par des rayons cosmiques qui, via la formation de neutrons,transforment le N14 en C14. Selon les inventeurs de cette méthode, puisque leflux de rayons cosmiques est continu, le rapport de concentration dansl’atmosphère est constant.
            Les animaux et les végétauxabsorbent ce carbone en permanence, notamment pour construire leur squelette ouleur bois. Aussi, le rapport C14/C12 est également constant dans leurorganisme. À leur mort, les échanges avec l’atmosphère sont interrompus :par radioactivité naturelle, le rapport C14/C12 diminue alors peu à peu enfonction du temps. Connaissant la vitesse de désintégration du C14, la mesuredu rapport C14/C12 dans un échantillon indique le temps écoulé depuis la mortde l’animal ou du végétal.
 

 

Précambrien (4,6 Ga – 542 Ma) 

Le Précambriens’étend de la formation du système solaire et la terre, il y a environ 4,6milliards d’années (4,6 Ga), à l’émergence d’une abondante faune d’animaux àcoquille rigide, il y a 542 millions d’années (542 Ma). La« prototerre » se serait formée par accrétion de matière résiduelledans une nébuleuse primitive. Selon tout vraisemblance, peu après avoir pris saforme grossièrement sphérique, elle aurait été percutée par une planète de lataille de Mars appelée Théia. Cette « Grande Collision » se seraitproduite vers 4,53 Ga. Les débris éjectés auraient alors formé un anneau dematière de la terre, qui aurait donné naissance, par le même processusd’accrétion, au seul satellite naturel de la terre, la lune.
            Une croûte terrestre stable étaitapparemment en place vers 4,4 Ga. Le développement vers – 1,4 Ga deseucaryotes, des organismes aérobies comme des algues unicellulaires, seradéterminante pour l’oxygénation de l’atmosphère terrestre. Le premier organismemulticellulaire est une algue rouge datée de – 1,2 Ga. Diverses formes de vie àcorps mou qui datent entre – 600 Ma et -542 Ma constituent ce qu’on appelle lafaune de l’Ediacarien. L’apparition d’une grande diversité d’organismes àpetites coquilles à partir de – 542 Ma marquera ce qu’on appelle l’explosioncambrienne.

Eukaryotes 
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Cambrien (542 – 488 Ma)    (Paradoxides gracilis)

Dans le Cambrien,les continents de l’hémisphère sud se sont groupés en un supercontinent,Gondwana, comprenant l’actuelle Australie, Amérique du Sud, Afrique,Antarctique, Chine, Inde et l’Europe du Sud. Le Gondwana est le résultat de lafracture d’un supercontinent encore plus ancien : Rodinia. Les continentsde l’hémisphère nord comprennent Laurentia (l’actuel Amérique du Nord), Baltica(Europe du Nord) et Siberia.
            Les sédiments cambriens révèlent unebrusque multiplication de nouveaux groupes animaux. Cette « explosion cambrienne »reste mal expliquée. On a mis en avant les modifications climatiques,l’activité grandissant de prédateurs ou encore les sels marins favorisantl’absorption de substances chimiques et le dépôt de couches dures sur la peau.
Au Cambrien basal apparaissent des mollusques primitifs. Environ - 530 Ma,de nouveaux phyla sont apparus : brachiopodes et porifères, et de nombreuxphyla à corps mou. Environ - 525 Ma surgissent les arthropodes (dont lestrilobites qui domineront le Cambrien) et des échinodermes primitifs. AuCambrien moyen, la plupart des phyla modernes marins y sont représentés. LeCambrien fonctionne ainsi plus comme une période d’essais évolutifs que commeune période de spécialisation. La radiation cambrienne constitue un desévènements les plus importants de l’histoire de la vie avec l’apparition de laplupart des « plans d’organisation » associés aux innovations lesplus essentielles des organismes vivants (squelettes minéralisés, intestins,mâchoires, branchies, yeux, etc.).
Dans les roches du Cambrien, on peut observer que de nombreux ancêtresd’animaux vivant aujourd’hui venaient tout juste d’apparaître. C’étaient lesmollusques à coquille et à tentacules qui ont évolué jusqu’à nos palourdes etbigorneaux, et des arthropodes aux pattes articulées qui ont donné les crabes,crevettes et homards. Les étoiles de mer, les oursins, les coraux, les éponges,sont également apparus à cette époque. Il a été longtemps considéré que lespremiers vertébrés datent de l’Ordovicien mais des découvertes récentes enChine ont montré leur présence probable au début du Cambrien.
 

Ordovicien (488 – 444 Ma) )066 Mytrocystites.jpg (13716 bytes) (Mytrocystites)

Le niveau de lamer est élevé pendant l’Ordovicien. Les continents de l’hémisphère sud se sontencore groupés en le supercontinent Gondwana. Au début de l’Ordovicien,Gondwana est situé aux latitudes équatoriales et se déplace vers le pôle sud.Tout comme l’Amérique du Nord et l’Europe, Gondwana est en partie couverte demers peu profondes. Il y a une collision du Baltica avec Laurentia. Vers la finde l’Ordovicien, le Gondwana était proche du pôle et largement recouvert deglaciers. Le climat se refroidit alors que la biodiversité augmente.
            L’Ordovicien est une période deradiation évolutive, le nombre de genre d’animaux marins quadruple. Les espècesqui vont dominer sont des cephalopoda, des crinoidea et des brachiopodesarticulés. En particulier les trilobites et les brachiopodes sont variés etnombreux. Les mollusques deviennent communs, plus spécialement les bivalves,gastropoda et nautiloidea. Les graptolites sont nombreux dans les océans. Lesalgues vertes sont communes durant le Cambrien et l’Ordovicien. 

 

Silurien (444 – 416 Ma) 066 Koremagraptus.jpg (12698 bytes) (Koremagraptus)

Pendant leSilurien, le Gondwana reste dans les latitudes hautes de l’hémisphère sud. Lesautres continents se rapprochent pour commencer la formation d’un secondsupercontinent, Laurussia. Laurussia a été formé suite à la fermeture du grandocéan Iapetus qui séparait les divers continents de l’hémisphère nord avantleur accrétion. Ceci a donné naissance à l’orogenèse Calédonienne dont onretrouve les traces en Scandinavie. Cette grande chaine de montagnes sepoursuit vers le Canada et les Etats-Unis où elle forme les Appalaches.
            Le début du Silurien est marqué parune extinction massive où près de 60 % des espèces marines ont disparu. C’estla première des cinq extinctions de masse survenues sur la terre. La cause estinconnue.
            Le niveau des océans est élevé enAmérique du Nord-Est et en Europe. Des formes primitives de plantesmulti-cellulaires envahissent les terres. Quelques rares arthropodes ont migrévers la terre. Les poissons se sont diversifiés considérablement et ont développédes écailles mobiles. Une faune diverse de scorpions de mer, certains longs dedeux mètres, se trouve en Amériques du Nord. Les graptolites sont toujoursabondants.

 

Dévonien (416 – 360 Ma) 113gyroptgehius.jpg (14384 bytes)(Left DevonianFish Gyroptychius)

Lapaléogéographie est dominée par le supercontinentGondwana dans l’hémisphèresud et de plus petits continents au nord, Siberia et de Laurussia,constituésde l’Amérique du Nord et d’une partie del’Europe entre les deux. Le reste del’Eurasie moderne est situé dansl’hémisphère nord. Armorica et Iberia, quis’étaientdétachés du Gondwana au Silurien supérieur,continuent leur route et entrent encollision avec l’Eurasie au Dévonien supérieur.
Le reste des terres, l’Australie, l’Amérique du Sud, l’Afrique,l’Antarctique et l’Inde, forment Protogondwana dans l’hémisphère sud. Près del’équateur, la (future) Pangée commence sa formation avec le rapprochement deGondwana et Laurussia. L’océan Panthalassa couvre le reste de la planète.Quelques océans mineurs existent : Paléotethys, Prototethys, l’océan Rhéique,l’océan Ouralien fermé par la collision de Siberia et de Baltica.
Au début de la période Dévonien, le climat était très chaud, puis vers lafin la température se refroidira, poussant ainsi les espèces marines à sortirde l’eau pour se réchauffer. C’est aussi lors de cette période que les espècesmarines ont commencé à avoir des nageoires et des poumons les aidant donc àsortir de l’eau puis à respirer. Ce sont des formes qui vont conduire auxpremiers tétrapodes puis aux amphibiens. Les insectes et araignées commencent àcoloniser les habitats terrestres.
Le niveau de la mer est élevé. La faune marine est dominée par lesbrachiopodes et des coraux. Les trilobites sont encore communs mais moinsdiversifiés que dans les époques précédentes. Les grands poissons à plaques,les placodermes, ont été rejoints pendant le Dévonien moyen par les premierspoissons à écailles, qui se sont ensuite diversifiés. Les premiers requinsapparaissent au début du Dévonien. Pendant le Dévonien supérieur, les poissonsà arêtes lobés ont évolué vers les premiers tétrapodes, qui ont marché sur lesterres à la fin du Dévonien.
Le Dévonien est marqué par le début de la conquête des terres par lesplantes. Au Dévonien supérieur des forêts de plantes primitives existent. Laplupart de ces plantes ont de vraies racines et feuilles. Les fougères se sontspécifiées en formes géantes semblable aux arbres. À la fin du Dévonien lespremières plantes à graines sont apparues. Les arthropodes primitifsco-évoluent avec ces plantes. La dépendance évolutive entre les insectes et lesplantes à graines a ces origines dans cette période.
            Uneimportante extinction massive alieu au Dévonien supérieur, qui affecte jusqu'à 70% des espèces vivantes.C’est la deuxième des cinq extinctions de masse. Onsoupçonne un impact demétéorite, mais des traces crédibles d’untel impact n’ont pas été découvertes.
 

 

Carbonifère (360 – 299 Ma) 004calamites.jpg (23768 bytes) (Calamites)

Le Carbonifèreest une période d’orogenèse active, la Pangée est en cours de formation. Lescontinents de l’hémisphère sud restent liés dans Gondwana, tandis que cesupercontinent entre en collision avec la Laurussia le long de ce qui estactuellement la côte est de l’Amérique du Nord. La chaîne hercynienne en Europeet les Appalaches en Amérique du Nord se forment lors de cette collision. Laplaque eurasienne se fond à l’Europe de l’Ouest au niveau de l’Oural. La plusgrande partie de la Pangée est alors assemblée à l’exception de la Chine dunord et le l’Asie du Sud-Est.
            Après le refroidissement durant leDévonien, la température reste douce et stable durant la première partie du  Carbonifère, pendant la seconde partie duCarbonifère le climat se refroidit à nouveau. Le Gondwana, dans les latitudeshautes de l’hémisphère sud, est en partie couvert de glace. Laurussia est situéà des latitudes peu élevées et n’est guère touché par le refroidissement.
            Le Carbonifère est caractérisé parles premiers grands arbres. Dans le nord-est de l’Amérique, les lits marinsdeviennent moins communs et sont presque inexistants vers la fin de cette période.La vie marine est riche en crinoïdes et autres espèces d’échinodermes. Lesbrachiopodes sont abondants. Les trilobites sont rares. Sur les terres, unepopulation variée de plantes existe. Les vertébrés terrestres incluent degrands amphibiens et les premiers reptiles.

 

Permien (299 – 251 Ma) 0004 param.jpg (11186 bytes) (Paramblypteris)

Le niveau moyende la mer est resté assez bas durant le Permien. Toutes les masses de terre, àl’exception d’une portion de l’Asie du Sud-Est, se sont agglomérées en un seulsupercontinent, Pangée, qui s’étendait de l’équateur aux pôles, entouré par unocéan nommé Panthalassa (la « mer universelle »). D’est en ouest àtravers la Pangée se développa également un océan, le Téthys.
            Les formes de vie dominantes sontdiverses : plantes, de grands amphibiens et de grands reptiles incluantles ancêtres des dinosaures. La vie marine est riche en mollusques, échinodermeset brachiopodes. Les derniers trilobites ont disparu avant la fin du Permien.Sur terre, les conditions sèches ont favorisé les gymnospermes, des plantesdont les graines sont encapsulées, d’autres plantes comme les fougères quidispersent des spores. Les premiers arbres modernes (conifères) apparus danscette période.
            La fin du Permien est marquée parune autre grande extinction. C’est la plus grande des cinq extinctions demasse. Selon les estimations scientifiques disparaissent 75 % des espèces de laterre ferme et 96 % des espèces marines. Parmi elles sont les trilobites, lesgraptolites, certaines fougères, certains coraux et de nombreuses espèces d’amphibienset de pélycosaures. 

 

Trias (251 – 200 Ma) 003 Encrinus.jpg (10114 bytes) (Encrinus)

Au Triasinférieur, la disposition des continents ressemble à une sorte de « PacMan » avec la bouche ouverte vers l’est. La « mâchoire »supérieure est appelée Laurasia, la partie inférieure Gondwana. Il est entourépar l’océan Panthalassa. Le Téthys (l’océan qui forme donc l’espace dans la« bouche ») continue de se refermer à l’est pendant tout le Trias.
            Aucun sédiment glaciaire n’est connuau Trias. Ce sont donc des signes d’un climat chaud qui perdurera pendant toutela période. La taille importante de Pangée devait modérer l’influence del’océan sur son climat et il devait y avoir de grands déserts ainsi qued’importantes zones de climat continental.
            L’environnement marin est marqué parl’évolution au Trias moyen des types modernes de coraux après l’extinction desformes précédentes à la limite Permien/Trias. Les ammonites vont serediversifier et redevenir abondantes grâce à une seule lignée qui a survécu lalimite P/T. Les conodontes, important groupe pour la datation des roches,s’éteindront complètement à la limite Trias/Jurassique. Les poissons, qui ontsubi peu de pertes à la limite P/T, montrent une grande stabilité. Les reptilesmarins vont se développer, devenir communs au Trias moyen et atteindre destailles énormes au Trias supérieur. Le principal changement dans les océanssera l’apparition au Trias supérieur du plancton à coquilles calcaires et dunanoplancton, qui vont modifier l’écologie et la chaîne alimentaire océanique.
            228 – 216 Ma, des cynodontes vontdonner naissance aux premiers mammifères. Chez les reptiles, les archosauresvont progressivement remplacer les reptiles synapsides qui ont dominé lePermien. Certains d’entre eux évolueront en donnant naissance aux ptérosaureset aux dinosaures. 

 

Jurassique (200 – 145 Ma)  (Camarasaurus)utah003.jpg (18270 bytes) (Utah Raptor)

Pendant le Jurassiqueinférieur et moyen, la Pangée se divise en Laurasia et Gondwana, le Laurasia sedivise à son tour en Amérique du Nord et Eurasie tandis que le Gondwana sedivise en Afrique, Amérique du Sud et Antarctique vers la fin du Jurassiquesupérieur et durant le Crétacé. L’océan Atlantique Nord date de cette période,sa partie sud n’apparaît qu’à partir du Crétacé.
            Le climat chaud et humide permet ledéveloppement de jungles qui couvrent une grande partie des terres. Lesconifères continuent à dominer la flore, ils constituent le groupe le plusdiversifié et la majorité des arbres.
            Durant le Jurassique les formes devie les plus évoluées dans les mers sont les poissons et des reptiles marins.Ces derniers incluent des ichthyosaures, plésiosaures et des crocodiles marins.Plusieurs groupes d’invertébrés apparaissent, e. a. les rudistes, une variétéde bivalves et les bélemnites. Les ammonites apparues pendant le Trias sonttrès communes.
            Sur terre, les archosauria restentdominants. Le Jurassique est l’âge des grands dinosaures. Certains d’entre euxse sont adaptés pour consommer des conifères plus élevés. Les principauxprédateurs de ces grands herbivores sont des théropodes. Vers la fin duJurassique les premiers oiseaux évoluent à partir des Coelurosauria. Dans lesairs, les ptérosaures dominent et remplissent plusieurs niches écologiquesoccupées maintenant par les oiseaux. 

 

Crétacé (145 – 65 Ma)  (Mosasaur)

Durent leCrétacé, la Pangée finit de se diviser pour former les continents actuels, bienque leurs positions soient encore différentes. En même temps que l’océanAtlantique s’élargit et que l’Amérique du Nord se dirige vers l’ouest, leGondwana, qui s’était auparavant détaché de la Pangée, se fracture en Antarctique,Amérique du Sud et en Australie, et s’éloigne de l’Afrique. L’Inde et le Madagascarrestent rattachés à la plaque africaine au début du Crétacé, L’Inde s’endétache il y a 140 Ma. L’océan Indien et l’Atlantique Sud datent de cettepériode.
            Les angiospermes s’étendent maisdeviennent dominants seulement à partir de la fin du Crétacé. Leur diffusionest aidée par l’apparition des abeilles. Cette relation insectes-angiospermes estun bon exemple de coévolution. Les premiers représentants d’arbres à feuillesapparaissent. Les gymnospermes du Trias continuent de se développer. Lesplantes se modernisent, bien que les herbes n’évoluent pas avant la fin decette période.
            Les mammifères sont petits et n’ontque peu d’importance dans le règne animal. La faune est dominée par lesreptiles archosauriens, surtout des dinosaures. Dans le ciel, les ptérosauressont communs dans les environnements maritimes, en particulier durant lecrétacé inférieur et moyen, bien que sur terre ils doivent faire face à la radiationévolutive des oiseaux. À la fin du Crétacé, seules deux espèces de ptérosaurestrès spécialisés subsistent. Les insectes se diversifient. Dans les mers, lesraies, les requins modernes et les poissons deviennent communs ainsi que lesreptiles marins ; ichthyosaures durant le Crétacé inférieur, plésiosauresdurent toute la période et mosasaures durent le Crétacé supérieur.
            Le Crétacé se termine avec laquatrième des cinq extinctions de masse. C’est marqué par un stratotype richeen iridium que l’on pense associé à l’impact d’une météorite dans le Yucatan,Mexique. De plus, dans la région de l’Inde, des éruptions volcaniques massivesse produisent vers la fin du Crétacé, formant les trappes du Deccan. Lesespèces qui dépendent de la photosynthèse déclinent à cause du blocage del’énergie solaire par les particules en suspension dans l’air après les deuxévénements. Tout comme dans nos jours, le phytoplancton et les plantesterrestres étaient à la base de la chaîne alimentaire, les herbivores dépendantde ces sources de nourriture se sont éteints, puis leurs prédateurs. Lesammonites, les rudistes, les escargots d’eau douce et les moules ainsi que lesorganismes les consommant s’éteignent ou subissent des pertes massives. Entreautres les grands reptiles marins, les ptérosaures et les dinosauresdisparaissent. 

 

Tertiaire (65 – 2,6 Ma) 

Paleocene Lepidotus
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Eocene Dilpomystus (& Knigthia)
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Oligocene Dapalis macrurus
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Miocene M. Megalodon
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Pliocene Hipparion
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Dans lePaléocène(65 – 56 Ma), l’Australie et l’Antarctique deviennentdeux masses distinctes.L’Inde est déjà complètementdétachée de l’Afrique. La collision entre lesplaqueseurasienne et africaine a commencé. La Téthys esttoujours présente, mais enphase de fermeture.
            Le climat était plus chaud quependant tout le reste du Tertiaire ; un climat sub-tropical régnait surl’ensemble de la terre. Si l’on accepte l’hypothèse de la météorite marquant lafin du Crétacé, elle pourrait expliquer cette « anomalie ».
            Après la grande extinction à lalimite C/T, des représentants des quatre ordres de reptiles se maintiennent etévoluent : tortues, crocodiles, lézards et serpents. Dès lors, lesmammifères, qui se tenaient cachés dans l’ombre des reptiles géants, vont sediversifier et se multiplier pour occuper les niches écologiques laisséesvacantes par les dinosaures. Quelques 22 nouveaux ordres apparaissent au coursde 9 millions d’années que va durer le Paléocène : marsupiaux,insectivores, lémuriens, créodontes, ancêtres des chevaux, rhinocéros, porcs etchameaux.
Dans l’Éocène (56– 34 Ma) les continents ont continué leurs mouvements, les rapprochant de leurposition moderne. Au début de cette période l’Australie et l’Antarctiquerestent connectés et les eaux chaudes des tropiques se mélangent à celle del’Antarctique. Quand ces deux continents se séparent, il y a environ 44 Ma, lescourants équatoriaux chauds sont défléchis et le transport de chaleur entre lepôle Sud et l’équateur diminue, l’Antarctique se refroidit et commence à secouvrir de glace. Bien que l’Atlantique Nord continue de s’ouvrir, une connectionentre l’Europe et l’Amérique du Nord existe, leur faune restant très similaire.L’Inde continue à s’éloigner de l’Afrique, sa collision avec l’Asie provoquel’élévation de l’Himalaya.
            Plusieurs nouveaux groupes demammifères sont apparus durant l’Éocène, tels que les artiodactyles,périssodactyles et des primates, avec des membres fins, des pieds, des mainscapables d’attraper et des dents capables de mâcher. Les chauve-souris,proboscidiens et rongeurs datent aussi de cette période.
            Les plantes ont évolué vers desformes plus modernes. De nombreuses formes modernes d’oiseaux sont eux aussiapparus. Les océans de l’Éocène sont chauds, les poissons y sont abondants. Lespremiers mammifères marins, Basilosaurus,les premières baleines et des Sireniaapparaissent.
Dans l’Oligocène(34 – 23 Ma), l’Amérique du Sud et l’Antarctique se séparent aussi, le courantantarctique se met en place ce qui conduit à un refroidissement del’Antarctique qui se couvre davantage de glaces. La plaque africaine a continuésa poussée vers le nord, isolant les restes de Téthys et formant laMéditerranée. L’Amérique du Sud est isolée des autres continents et héberge unefaune distincte (e. a. des marsupiaux).
            Les angiospermes ont continué leurexpansion. De nombreuses forêts tropicales ont été remplacées par des forêtstempérées d’arbres à feuilles caduques. Les plaines ouvertes et lesdéserts deviennent plus fréquents.
            Le début de l’Oligocène est marquépar un refroidissement général. Ces modifications de l’environnement affectentdirectement les faunes, particulièrement dans l’hémisphère Nord. L’Europeconnaît elle une extinction massive et un flux d’animaux d’origine asiatique. Àl’Oligocène inférieur pratiquement toutes les familles de mammifères modernessont établies.
Dans le Miocène(23 – 5,3 Ma), la principale différence avec la géographie actuelle est laséparation de l’Amérique du Nord avec l’Amérique du Sud. La mer Téthys finit dedisparaître pour laisser la place à la Méditerranée, vers la fin du Miocène ledétroit de Gibraltar se ferme et la Méditerranée s’assèche. Cet épisode setermine au début du Pliocène par l’ouverture du détroit de Gibraltar.
            Le climat devient plus sec durant leMiocène, la température baisse et l’humidité de l’air diminue. Les forêtstropicales africaines régressent en laissant la place à des savanes. Les cétacésse diversifient, avec e. a. l’apparition des cachalots et l’évolution dedauphins, baleines et marsouins.
            Plus de 100 espèces d’hominidésexistent durent le Miocène. C’est durant cette période que la lignée humaine etla lignée des chimpanzés et autres grands singes se séparent. Le plus ancienfossile de la lignée humaine est daté d’environ 7 millions d’années.
Dans le Pliocène(5,3 – 2,6 Ma), le principal changement est la connection del’Amérique du Nordet de l’Amérique du Sud, conduisant à uneextinction presque complète desmarsupiaux de l’Amérique du Sud après le grandéchange inter-américain. Cetéchange permet aux espèces nord-américaines de semélanger avec celle del’Amérique du Sud pour la première fois depuis leCrétacé. La jonction de l’Amériquedu Nord et de l’Amérique du Sud entraîne ladisparition des courantséquatoriaux chauds.
            Les forêts tropicales continuent àse réduire et n’occupent plus qu’une étroite bande autour de l’équateur,laissant la place à des savanes. Les forêts tempérées d’arbres à feuillescaduques s’étendent aux latitudes moyennes. Les premiers primates Homininiapparaissent durant le Pliocène tardif. Les familles de carnivores sediversifient ; mustela, chiens, ours, canidés, hyènes et les tigres àdents de sabre. En Australie les marsupiaux restent dominants. Les alligatorset les crocodilidés disparaissent de l’Europe. 

 

Pléistocène (2,6 Ma – 10.000 ans)  (Mammuthus) 02 Mastodont.jpg (34905 bytes)(Mastodont)

Les continentssont presque à leurs positions actuelles au début du Pléistocène. Le climat estcaractérisé par des cycles de glaciation pendant lesquels des glacierscontinentaux sont descendus jusqu’au 40e parallèle. Lors del’extension maximale des glaces, 30 % de la surface de la terre est couvertepar les glaces. Le permafrost s’étend de la limite des glaces à plusieurscentaines de kilomètres plus au sud. Les avancées glaciaires produisent desglaciers continentaux d’une épaisseur de 1500 à 3000 mètres. Le volume de glaceemprisonné est la cause de la chute du niveau de la mer de 100 m ou plus.
            Quatre glaciations majeures ont étéidentifiées, séparées par des périodes interglaciaires. Les glaciations duPléistocène présentent un caractère cyclique. Le facteur principal est dû auxcycles Milankovitch (variations de l’orbite terrestre), mais ces cycles ne peuventêtre la seule explication. La cause exacte de glaciations pendant lePléistocène est sujet de débat.
            Les faunes marines et continentalesétaient essentiellement modernes. Cette époque est marquée par une rapide etimportante vague d’extinction dans l’hémisphère nord et en Australie. Plusieursespèces de grands mammifères ont disparues telles que les mammouths, lesmastodontes, les tigres à dents de sabre, les grands paresseux, le rhino laineux,le lion des cavernes, l’ours des cavernes et le cerf géant. À l’inverse denombreuses extinctions antérieures, la vie marine n’a quasiment pas ététouchée. L’homme, qui était devenu un prédateur redoutable et plus nombreux,semble avoir une grande part de responsabilité dans ces disparitions. Selon uneautre hypothèse, celle du changement environnemental, les extinctions de la finde l’âge glaciaire seraient dues aux profonds changements du climat et de lavégétation survenus entre 15.000 et 10.000 ans. Certains paléontologuesproposent que les extinctions sont effectivement le résultat de la chassehumaine, mais que celle-ci n’ont a un effet critique que lorsque lespopulations de la mégafaune connaissaient déjà des contraintes et desréductions de territoire liées aux changements environnementaux. C’est ladernière des cinq extinctions de masse survenues sur la terre.
Les premiers représentants du genre Homoapparaissent il y a 2 à 2,5 Ma. Durant le Pléistocène, le genre Homo sediversifie et plusieurs espèces coexistent. À l’exception d’Homo sapiens, lesreprésentants de ce genre disparaissent avant la fin du Pléistocène. 


Holocène (10.00 ans – récent) 

L’Holocène est uninterglaciaire, une période chaude qui suit le dernier glaciaire duPléistocène. La remontée du niveau des océans s’est poursuivie, jusqu’au niveauactuel, atteint il y a environ 6000 ans. Conjointement au réchauffement, fauneet flore tempérées reconquièrent les moyennes et hautes latitudes et lesécosystèmes de climat froids sont isolés dans des niches écologiques.L’Holocène est le début de l’expansion rapide de l’espèce humaine.

 Homo sapiens sapiens.

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